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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/218

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PERVERSE

Paula ne s’expliquait pas la cause de cette obsession et, dix fois, elle eut envie de le faire prévenir de n’avoir plus à venir auprès d’elle.

La nuit, elle dormit mal, elle pensait toujours à cet homme qui l’avait empoignée dans sa chair, avec ses mains, qui l’avait triturée comme une loque.

Réveillée de bonne heure, ce fut avec impatience qu’elle l’attendit et elle fut heureuse quand il entra.

Elle renvoya sa femme de chambre pour être seule avec lui. Et ce fut lui qui l’aida à retirer sa chemise. Il fit comme la veille, mais avec moins de rudesse. Son travail eut plus de caresses. Sa friction fut plus onctueuse, plus lente, plus pénétrante et plus douce. Il s’attarda plus longtemps aux seins petits de Paula, à ses seins qu’elle aimait parce qu’ils n’étaient venus qu’avec Ketty. Elle lui sut gré de ces caresses.

Aussi, penché davantage sur elle, il semblait étudier davantage son corps et lui donner plus de soins gentils.