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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/250

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PERVERSE

Elle suffoqua, voulut parler, fit des gestes.

— Puisqu’il est enragé, il faut le tuer, dit quelqu’un.

— Il n’y a que ça à faire, approuva un autre.

— C’est plus prudent, dit un troisième.

Alors un agent tira son revolver, mit en joue Azor qui leva de bons yeux muets et interrogateurs, une détonation retentit, Azor poussa un cri aigu, sa maîtresse en poussa un autre, mille fois plus perçant, et elle s’évanouit de sa grosse masse sur le cadavre sanglant d’Azor.

Il fallut la transporter au poste, avec son pauvre toutou, et elle mourait le lendemain, à l’hôpital, d’une congestion.

De Plombières qui n’avait pas attendu l’arrivée des agents pour s’éclipser, arrivait à l’Opéra, au moment le plus tragique de l’affaire.

Cependant, devant chez Ferrari, il devint pâle à la façon des nouilles locales.

Et, titubant comme s’il eût été ivre :