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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/284

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PERVERSE

veux blanchis. Elle espérait une attaque d’apoplexie.

De San-Pedro n’avait pas tenu une grande place dans la vie de Paula. Il n’avait jamais pensé à être jaloux de sa femme, il était d’une terrible jalousie pour sa maîtresse, la savante Mariette d’Anjou. Obligée de rester prisonnière dans son hôtel de la rue de la Bienfaisance, fatiguée seulement par la force de son amant trop unique, Mariette engraissait et prenait deux bains par jour, enchantée de son existence de recluse, entourée d’un luxe de mauvais goût qu’elle finissait par aimer à force d’y vivre.

Mais de tous, de ceux venus, en allés, repris, de ceux rencontrés et qui n’avaient pas frôlés sa chair, Paula n’avait point moissonné les majestueux plaisirs qui naissent dans la véritable affection du cœur.

Ah ! si elle les avait tous aimés à l’heure de la possession, et peut-être encore durant l’heure qui l’avait suivie, il n’y avait point dans son cerveau, dans sa sensibilité car-