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ÉTAT ACTUEL

la manière des dolmens gaulois. D’un vestibule où quelques types de la sculpture du temps de César, comme on en trouve fréquemment en France (O), rappelleraient l’époque de la conquête des Gaules, on entrerait dans la grande salle couverte en voûte d’arêtes, dont la construction précise, par sa date et par sa nature, l’état de l’art dans le Bas-Empire.

M. Lenoir se garde de revêtir cette salle élégante et spacieuse d’autre décoration que celle résultant de son aspect actuel ; mais il la garnit, dès les premiers jours et sans frais, de tous les monuments dont le gouvernement a, dès ce moment, la disposition, « tels que la statue de Julien, celles existant encore au palais des Beaux-Arts, qui décoraient le tombeau de Montfaucon et divers tombeaux, tels que celui de saint Drauzin, qui lieraient l’histoire de cet âge à celle des siècles qui lui ont succédé. »

C’est ici que la construction d’une galerie de style intermédiaire, dont la place existe et dont l’entrée se trouve même toute pratiquée, par l’arcade ouverte dans l’axe, donnerait les moyens de suivre l’effet de cette liaison par le placement des monuments de caractère lombard, autrement dit roman, et autrement encore byzantin, appartenant aux premiers siècles de notre monarchie jusqu’au 12e[1].

  1. « Cette salle, dit M. Lenoir, éclairée par une seule fenêtre à chaque extrémité, sombre comme les époques historiques qu’elle retracerait, offrirait une architecture issue de Rome, mais ayant déjà une tendance vers le système appelé gothique, auquel elle a conduit. La construction se réduirait à la fondation de trois piliers du côté opposé à l’adhérence avec les Thermes. »