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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/115

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Je ne suis pas de ceux qui vont à ton Calvaire
En se frappant le cœur baiser tes pieds sanglants :
Et je reste debout sous tes sacrés portiques
Quand ton peuple fidèle, autour de noirs arceaux,
Se courbe en murmurant sous le vent des cantiques,
Comme au souffle du Nord un peuple de roseaux.
Je ne crois pas, ô Christ ! à ta parole sainte ;
Je ne suis venu trop tard dans un monde trop vieux.
D’un siècle sans espoir naît un siècle sans craintes,
Les comètes du nôtre ont dépeuplé les cieux. »


Conseils, exhortations, redoublement d’affection de ses amis, tout fut inutile pour rendre à notre grand liseur de romans la sérénité d’autrefois et les joies pures de l’enfance. Après bien de douloureuses alternatives, l’infortuné jeune homme mit fin à son existence, victime, après bien d’autres, des mauvaises lectures.

Des jeunes gens, élèves d’un pensionnat de la Suisse allemande, se sont fait dernièrement remarquer par leur matérialisme et leur vie désordonnée. Le docteur qui a soigné l’un d’eux dit n’avoir jamais vu une corruption pareille et une si grande légèreté.

Ces jeunes gens étaient tout remplis de Zola et des romans du jour. L’un d’eux, qui était