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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/132

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de faire peser des soupçons. Mais un changement subit dans son langage et ses manières, je ne sais quoi de plus libre dans ses allures lui donna l’éveil ; il la questionna, la pressa et découvrit que c’était elle qui avait pris le livre. Peu après la jeune fille tourna mal et se jeta tout à fait dans le désordre. Tous ceux qui la connaissaient ont été unanimes à déclarer que cette lecture a été la cause première de sa chute.

Une jeune fille, entourée dès son enfance d’une atmosphère sérieusement évangélique, élevée par des parents qui la tenaient à l’abri de toute influence mauvaise, s’engagea à leur insu dans des voies dangereuses où elle fut sur le point de perdre et son honneur et sa foi. Elle y avait surtout été poussée par la lecture d’ouvrages frivoles, licencieux, impies, dont quelques-uns avaient été clandestinement empruntés à la bibliothèque paternelle.

Une jeune servante, élevée chrétiennement et placée dans une famille pieuse, se laissa entraîner à fréquenter les bals publics à l’insu de ses maîtres. Elle y noua des relations qui aboutirent à une chute. Ce qui commença, a-t-elle dit depuis, à lui inspirer le désir de la