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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/133

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dissipation, c’est un mauvais livre qu’elle trouva dans la bibliothèque d’un membre de la famille où elle était en service.

Les instituteurs, que leur vocation appelle à voir tant de jeunes gens et de jeunes filles, et surtout les instituteurs chrétiens qui, ayant à cœur de soigner l’éducation de l’âme en même temps que la culture de l’esprit, exercent à cet effet un contrôle suivi sur la conduite de leurs élèves, attestent tous que les lectures immorales et clandestines font un mal considérable au sein de la jeunesse. Que de victimes font ces misérables volumes, loués pour quelques sous dans les cabinets de lecture ou prêtés secrètement par une main coupable, qu’on cache sous l’oreiller pour les dévorer pendant les heures de la nuit !

Un jeune homme, malgré les meilleures leçons, les meilleurs exemples, les traditions les plus vénérées s’est laissé tomber jusque dans la débauche. Ce qui a commencé à fausser sa conscience et à souiller son cœur, ce sont les livres qu’on lui prêtait ou qu’il se procurait quand il était au collège. De pareils faits sont malheureusement innombrables.