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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/141

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reste encore en vivant avec les ivrognes et les paresseux.

Les mauvaises lectures ne produisent pas seulement des désordres domestiques ; elles poussent au crime.

« Il n’y a dans notre ville qu’une mauvaise bibliothèque, nous écrivait-on d’une petite ville de France, bibliothèque à deux ou trois sous le volume — et quelle littérature ! Ce sont, pour la plupart, des romans immoraux qui font tous les jours de trop nombreuses victimes. Hier encore, une jeune fille, folle de jalousie, la tête exaltée par des lectures malsaines, a tiré trois coups de revolver sur l’un de nos premiers négociants : la mort a été instantanée… »

Voici encore quelques faits propres à éclairer sur les dangers des mauvais ouvrages de littérature.

« Il m’a été donné, m’écrivait il n’y a pas longtemps un pasteur du nord de l’Europe, de jeter un coup d’œil dans l’âme d’une jeune dame. Frappé de sa tristesse contraire à son caractère habituel, je la pressai de questions, et elle finit par m’avouer, vous pourrez penser avec quelle honte, qu’elle était en proie au vice le plus abo-