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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/15

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Des chiffres, en voulez-vous ? En voici. Un aumônier d’une prison e femmes racontait un jour que parmi ses pénitentes qui savent lire, quinze sur vingt avouaient qu’elles avaient été entraînées dans l’abîme par une première faute résultant d’une mauvaise lecture. Tous ceux qui se sont occupés des Refuges vous diront que les illettrées forment une forte proportion parmi les repentantes, et que si ces dernières ont reçu de l’instruction, elles disent toutes que leur chute a été provoquée par les romans immoraux et irréligieux.

Nous voici donc en présence de deux ennemis des mœurs : d’une part l’ignorance, de l’autre, les mauvaises lectures. Nécessité de l’instruction pour la moralisation des masses, danger de la diffusion de la lumière par l’emploi d’œuvres littéraires immorales ou irréligieuses, telle est la difficulté que le philanthrope devra étudier et chercher à résoudre.

Pour ce qui a trait à l’influence exercée sur les mœurs de nos contemporains par les mauvaises lectures, elle est tellement évidente qu’on se demande s’il est nécessaire d’insister sur ce fait. On sait bien que c’est par la communication des