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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/154

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L’habitude, en effet, qui émousse la sensibilité, peut aussi émousser la conscience : à force de lire les mauvais livres, on finit par ne plus même s’étonner de choses qui révoltaient d’abord et soulevaient jadis les protestations indignées de la conscience. C’est à quoi il faut prendre garde.

Beaucoup de personnes, honnêtes et morales, croient devoir lire les mauvais livres, pensant être ainsi plus capables de réagir contre leur influence, une fois qu’elles les connaissent. C’est un moyen regrettable : leurs intentions sont le plus souvent méconnues ou ignorées, et leur exemple fait un mal immense.

Toutes les fois que l’occasion se présente, manifestons hautement et publiquement notre opposition à la littérature licencieuse, le dégoût qu’elle nous inspire sous toutes ses formes et sous tous ses aspects, qu’elle soit grossière ou raffinée ; et cela hardiment, avec la force que nous communique la défense d’une bonne cause. Soyons-en assurés, Dieu bénira nos paroles !

Puis il faut interdire l’accès de notre foyer à tout livre, à tout journal impur, surtout s’ils sont bien écrits ; si nous possédons des ouvrages