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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/157

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Après la mort d’un auteur, ses ouvrages sont lus ; si l’auteur est un de ceux dont nous avons parlé qui mettent leur plume au service des mauvais instincts de l’homme, au moment suprême de la mort, quels regrets cuisants et amers n’éprouvera-t-il pas s’il vient à songer à l’œuvre de dépravation qu’il va poursuivre par ses ouvrages, même après sa mort. Que celui qui écrit fasse donc attention. Sans être allés jusqu’au cynisme ou au sarcasme, combien d’auteurs ont de reproches à se faire au point de vue qui nous occupe. On n’arrive pas d’emblée à la dépravation littéraire ; aussi nous croyons qu’un appel à la conscience des auteurs, des jeunes auteurs surtout, pourrait être entendu ; de même qu’un appel aux éditeurs qui se laissent séduire par des propositions avantageuses, et aux imprimeurs qui se considèrent toujours comme irresponsables de ce qu’ils impriment.

Les parents doivent s’interdire absolument l’achat de ces romans ou de ces journaux licencieux que dans beaucoup de familles on laisse traîner sur les tables. Il est plus d’un père de famille, d’esprit éclairé, sincèrement chrétien, qui ne monte jamais en wagon sans avoir avec lui,