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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/158

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pour se distraire en route, une feuille malhonnête qu’il apportera le soir dans sa famille.

Après la réforme morale chez soi, vient tout naturellement la réforme morale chez les siens. De là, la nécessité absolue pour les parents de ne laisser pénétrer que de bons ouvrages au sein de la famille.

« Malheur à la mère imprudente qui laisse voir entre ses mains à sa fille un livre qu’une jeune personne ne doit pas ouvrir, a dit le vénéré pasteur Cellérier ; gardez-vous surtout de penser qu’arrivés au terme de l’adolescence, à cette époque où l’enfant semble se changer en homme, vos fils puissent tout lire ; ce n’est pas au moment où la liqueur s’enfle et bouillonne qu’il faut attiser le feu ; ce n’est pas quand le fleuve élève ses vagues qu’il faut arracher les digues… Heureux le jeune homme qui s’entretient d’ouvrages utiles avec un père sage et religieux, qui se plaît à lui rendre compte des impressions qu’il a reçues, à rectifier son jugement par le sien. Heureuse la jeune personne qui mêle aux ouvrages de son sexe des lectures choisies par une mère éclairée et vertueuse, qui les fait avec elle, lui communique ses pensées, ses réflexions naïves et