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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/166

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moraux, au moyen de l’aiguillon puissant de l’opinion publique. Il faut que les chrétiens marchent en tête de cette croisade. Que l’amour des aises, la crainte des frottements pénibles, surtout la tiédeur de la foi n’arrêtent pas notre action, mais élançons-nous corps et âme dans la lutte, au lieu de rechercher les gras pâturages, la vie douce et facile et ce qu’on aurait tort d’appeler la paix, comme si la paix pouvait exister entre le bien et le mal.

Ces moyens que nous venons d’indiquer comme capables d’apporter un remède à l’état de choses si fâcheux que nous avons signalé dans la première partie de cette étude peuvent être excellents sans doute, mais c’est à la condition d’être vivifiés par l’Évangile, auquel seul appartient le privilège de guérir infailliblement, comme toutes les autres plaies morales, le mal dont nous nous occupons.

Contre les effets de la mauvaise presse il n’est qu’un seul remède vraiment efficace. Il faut remonter au principe qui est la base, indispensable, première, de la prospérité des individus, des familles, des peuples, de l’humanité ; ce principe c’est l’existence de Dieu. Qu’on s’applique à in-