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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/17

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porains sur l’imminence du danger et l’étendue du mal.

D’une manière générale on peut affirmer que les mauvais livres, qu’ils soient le fruit d’une imagination malsaine ou d’un scepticisme plus ou moins raffiné, détruisent chez l’homme la rectitude du jugement et la pureté du cœur, ces deux gardiennes de l’être moral. Ils sont pour l’homme comme des camarades vicieux qui lui donnent de détestables conseils, le pervertissant au lieu de le rendre meilleur. Un proverbe arabe dit que le plus précieux ami de l’homme est un bon livre ; le contraire est encore plus vrai.

On se plaint généralement aujourd’hui de l’envahissement des publications licencieuses. C’est surtout en France qu’elles produisent des effets déplorables sur le cœur et les croyances religieuses. Partout elles étendent leur influence malfaisante, travestissent le langage et corrompent les mœurs. Que ce soit le roman bohème avec ses peintures cyniques ou les productions immorales et sceptiques d’une littérature qui se présente avec tous les charmes d’un style enchanteur et cache sous ces brillants dehors une immoralité raffinée ou, tout au moins, un habile