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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/216

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quarante-deux mille habitants, et cependant, il n’y a eu, notons-le en passant, que dix volumes perdus dans l’année écoulée, c’est-à-dire un sur dix mille en circulation ; la bibliothèque s’est Surtout augmentée par des dons, grâce auxquels, en dehors des achats, elle a reçu plus du tiers de ses volumes.

Après avoir lutté contre la mauvaise littérature par le moyen des bibliothèques bien ordonnées, il faut lutter contre les effets des mauvaises petites feuilles à bon marché par de bons journaux populaires ; pour la diffusion des saines publications quotidiennes, il faut user des mêmes procédés dont usent les propagateurs des mauvaises feuilles, la vente dans les rues, à domicile et à bas prix. Ce qui tue, selon nous, les bons journaux, qui ont tant de peine à se populariser, c’est l’abonnement pris d’avance, formalité souvent difficile pour les gens du peuple qui ont peu de temps à leur disposition, et qui n’aiment pas beaucoup débourser d’un coup une somme relativement élevée.

C’est ce que les administrateurs des mauvais petits journaux n’ont que trop compris. Ici, qu’on nous permette une observation qui a son impor-