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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/218

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Dans l’un des derniers synodes de France M. de Pressensé parla avec l’éloquence qui lui est propre des efforts qu’il avait tentés auprès des chrétiens aisés de Paris pour fonder un grand journal afin de combattre le mal. Il constata que tous l’avaient approuvé, mais que pas un ne s’était montré disposé à délier les cordons de sa bourse. Aussi l’affaire tomba dans l’eau.

Il est certain qu’un grand journal chrétien, rédigé par des hommes capables, qui, grâce à Dieu, ne nous font pas défaut, serait un organe puissant pour combattre le mal, soit par l’exemple, soit en luttant contre la littérature malsaine des autres journaux qui, reproduisant sans vergogne les séances immorales des cours d’assises, ne reculent devant aucun scandale.

À notre avis, un grand journal quotidien est le meilleur moyen pour lutter chaque jour contre le mal qui se produit journellement. Il faudrait y combattre à outrance Ces romans scandaleux qui salissent les feuilles publiques.

On sait que l’un des traits principaux qui caractérisent notre civilisation moderne, c’est le rôle important que joue la presse et les progrès accomplis, depuis son origine, par l’imprimerie.