Aller au contenu

Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/231

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
229

des autorités en pareille matière, terminons ce sujet avec les paroles de M. Baudrillart :

« Nous maintenons la nécessité de l’éducation religieuse et morale comme une de celles qui s’imposent le plus à la France. Il faut à nos populations ouvrières, il faut à tous les hommes des notions morales qu’on ne peut espérer trouver que dans un christianisme éclairé. La philosophie n’est et ne peut être que le fait d’une minorité ! L’enseignement, la culture religieuse ne doit donc pas se borner à rester superficielle. »

Dans la question qui nous occupe il faut distinguer deux sortes de moyens à employer pour réagir contre la mauvaise littérature : les uns ont pour but de relever le goût public, par exemple la création et la diffusion de bons ouvrages, ce sont des moyens qu’on peut appeler préventifs ; les autres sont des moyens curatifs, et ils sont encore plus nécessaires que les premiers. Pour lutter avec efficacité contre la littérature indécente il faut avoir recours à des moyens énergiques. À côté de l’œuvre des bibliothèques populaires et des associations travaillant à répandre les bons ouvrages, il nous semble nécessaire de créer une Société contre les abus de la presse