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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/232

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licencieuse, une vaste association dont le but serait de provoquer la répression par les moyens légaux de la vente et de la diffusion des productions obscènes, et qui devrait avoir dans toutes les grandes villes des représentants actifs et dévoués. C’est là d’ailleurs une chose qui existe en Angleterre[1]

  1. Il existe aussi à Genève sous le nom de Comité contre la littérature licencieuse une œuvre, présidée par M. Alexandre Lombard, qui travaille activement à combattre les effets de la presse immorale. En 1878, sous les auspices de cette association, fut ouvert un concours pour provoquer la composition d’un écrit destiné à éclairer les esprits sur les moyens pratiques d’arrêter le fléau de la littérature licencieuse. Parmi les mémoires récompensés, citons celui si remarquable de M. le pasteur Valloton, qui parut en 1879, ceux, demeurés encore inédits, de M. Quistorp, de Prusse, et Audrat, pasteur à Angers ; enfin, celui qui remanié et augmenté paraît sous la forme du présent volume.

    L’œuvre réformatrice genevoise ne s’est pas bornée à ouvrir ce concours ; mais elle a aussi déjà beaucoup obtenu de l’Autorité pour la répression de la vente des ouvrages immoraux ; elle exerce une active surveillance sur le commerce de la Presse. Elle complète heureusement la Société genevoise pour le développement des Bibliothèques populaires, créée en 1871 sous les auspices