Aller au contenu

Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/233

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
231

Nous aimerions voir se multiplier sur le Continent des associations telles que celle qui depuis 1802 existe sous le nom de Société pour la suppression du vice. Cette institution ne prétend point s’arroger les droits de la censure en matière de presse, mais elle pose en principe que de tout temps la littérature et les arts ont dû être soumis à une surveillance active et le cas échéant être l(objet d’actes de répression. Aussi elle fait une guerre à outrance à toutes ces infâmes publications qui, en Angleterre, envahissent de préférence les maisons d’éducation et les casernes[1]. Des catalogues de littérature obscène sont envoyés à des jeunes gens (principalement à des officiers de l’armée, dont les noms et adresses sont publiés dans les annuaires militaires), et aux élèves des pensionnats. Des voyageurs vont ensuite prendre les ordres pour la maison de librairie, qui expédie l’ouvrage demandé par la poste.

    de la Société d’utilité publique de Genève, et dont le but est surtout de relever le goût de la lecture et de propager des ouvrages honnêtes.

  1. Nous avons vu qu’en Angleterre la littérature populaire est honnête, mais les productions obscènes y sont l’objet d’un commerce actif.