cette déclaration, les magistrats ont le droit de faire saisir dans les magasins l’objet ou l’ouvrage dénoncé. Une fois la saisie accomplie, on somme le propriétaire de faire connaître les raisons qui pourraient s’opposer à la destruction de sa marchandise ; s’il ne répond pas à cette sommation, il est procédé à cette destruction. D’ailleurs, le marchand a le droit de se défendre, d’exiger la preuve que sa marchandise tombe sous le coup des lois. Dans ce cas, l’affaire est portée devant un jury qui tranche souverainement la question de savoir si les objets saisis sont ou non obscènes.
Grâce aux efforts de cette société, plusieurs condamnations ont été prononcées. En particulier, un éditeur a été condamné à six mois d’emprisonnement avec travaux forcés, et un autre à 1250 francs d’amende. Par suite de l’action énergique du Comité, les rues de Londres ont été purgées entièrement du scandale grossier de la vente publique de ces petites productions obscènes. En peu d’années, la Société a fait saisir un nombre considérable de ces publications immorales.
Voici un fait qui prouve à la fois la perversité