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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/250

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a été ratifiée par tous les règlements édictés ultérieurement, soit par la loi du 28 germinal an iv, soit par les termes de l’article 2 de la loi du 10 décembre 1830, soit par celles du 26 février 1834, du 21 avril 1849 et du 17 février 1852. Bien que sensiblement modifiée par ces nouvelles dispositions, la loi n’a en aucune façon été abrogée.

Voilà donc un droit puissant de contrôle sur le colportage et le gouvernement n’en userait pas au point de vue des mœurs ? Que ceux des États qui possèdent encore ces sages réglementations les conservent soigneusement, et que les peuples qui les ont laissé disparaître de leur législation s’empressent de les y réintégrer et les harmonisent avec les progrès croissants du vice, en aggravant les peines qui en découlent.

Nous avons constaté le rôle éminemment utile que les bonnes bibliothèques populaires et la diffusion des bons écrits peuvent jouer dans l’œuvre de la moralisation de la société. Mais en présence des dangers immenses auxquels la famille, l’individu, les mœurs et la religion sont exposés par suite du débordement de la littérature licencieuse auquel nous assistons de nos jours, tout cela ne suffit pas ; la formation, dans tous les