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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/298

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santé du corps. C’est donc aussi dans l’intérêt du corps lui-même que nous demandons une action continue et efficace sur l’âme de nos générations. Luttons donc contre cette littérature empoisonnée qui exerce une si fatale influence sur le cœur, et par conséquent sur le corps de beaucoup d’entre nos frères. Redoublons de zèle pour répandre abondamment au sein de toutes nos populations ce baume vivifiant des saines lectures qui rehaussent la dignité de l’homme, affermissent sa volonté, purifient ses instincts, assainissent sa raison au lieu de l’exalter. Ce sera faire une œuvre utile en même temps pour la société et pour la patrie, car ainsi, nous préparerons une de ces générations sur lesquelles la patrie peut compter, une de ces époques qui comptent dans l’histoire parce qu’elles ont été saines et morales. Mais surtout agissons, passons de la théorie à la pratique. Ne faisons pas comme ces gens, bien intentionnés il est vrai, que M. le professeur Cherbuliez raillait finement, qui se bornent à convenir dans certaines circonstances, qu’il y a quelque chose à faire, formule singulièrement commode pour ceux qui ne veulent s’engager à rien, tout en ayant l’air de promettre beaucoup.