Aller au contenu

Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/48

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
46

du beau et du laid. En parlant de Mlle de Cardoville : « Elle mettait, dit-il, sa religion à cultiver, à raffiner les sens que Dieu lui avait donnés. »

Et plus loin : « Adrienne était la personnification la plus complète, la plus idéale de la sensualité, non de la sensualité vulgaire, ignare, inintelligente… mais de cette sensualité exquise qui est aux sens ce que l’atticisme est à l’esprit ; par cela même qu’elle avait la religion des sens, par cela même qu’elle les raffinait, qu’elle les vénérait comme une manifestation adorable et divine, Adrienne avait au sujet des sens des scrupules, des délicatesses, des répugnances inouïes… »

Après avoir matérialisé Dieu et élevé des autels aux sept péchés capitaux, on sape les bases de la société en portant des coups terribles à la famille. On s’en prend au mariage comme source des maux de la société, on méconnaît la supériorité naturelle et innée de l’homme sur la femme. En voici la preuve dans Eugène Sue :

« Par respect pour votre dignité et pour la mienne, dit Adrienne de Cardoville[1], jamais, mon

  1. Le Juif errant, tome X, p. 188-189