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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/77

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Proudhon n’a-t-il pas dit : « Il est des choses dont on n’inspire bien l’horreur qu’en en parlant comme le peuple, dans les termes les plus énergiques, toute expression détournée pouvant paraître une atténuation du crime plutôt qu’un égard aux bienséances. »

M. Montchal a dit que Zola était un moraliste qui montrait dans la Confession de Claude le danger de certaines unions conjugales, dans Thérèse Raquin la puissance vengeresse du remords, dans le Vœu d’une morte le combat entre l’amour et l’amitié et la grandeur du sacrifice, dans Rougon Macquart la honte du second empire et ses durs châtiments, dans l’Assommoir une mère oubliant ses devoirs les plus sacrés, dans Nana la condamnation de la débauche moderne, le portrait d’une femme ignoble qui ne règne que par les sens et destinée à inspirer le dégoût et le mépris, dans Pot-Bouille enfin, les vices et le train quotidien de la bourgeoisie du second empire.

Pour ce qui est des intentions morales de Zola, nous ne les contesterons pas ; mais nous devons constater que les résultats de ses œuvres sont tout l’opposé de ceux qu’en attendait l’au-