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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/80

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est là qui écrase l’originalité. Leur morale tourne à l’hypocrisie ; ils exigent, dans les livres et au théâtre, le silence sur les chancres qui les dévorent. »

Nous pourrions aussi à l’aide de passages caractéristiques des écrits de Zola montrer les lacunes de cette intelligence, son absence de goût et d’esprit. Non seulement son sens moral est faux, non seulement il lui manque le sens psychologique, mais il n’a même pas le sens littéraire ; abstraction faite de son côté religieux, le sens moral est proprement le sens humain ou, pour parler plus clairement, le sens de ce qu’il y a dans l’homme de supérieur à la nature. Comment les personnages de Zola, qui vivent inconscients d’eux-mêmes, de leur état de dégradation, livrés à l’influence irrésistible de leurs passions et de leur tempérament, dociles instruments des lois fatales de leur nature et de leur constitution intime, comment de pareils personnages pourraient-ils secouer le lecteur, l’arracher à sa torpeur ou à son indolence et lui inspirer cette énergie que peut seule donner la vue d’un caractère bien trempé, d’une individualité libre et forte ?

Tout ce bruit qui s’est fait autour de la person-