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Page:Du danger des mauvais livres et des moyens d'y remédier.djvu/81

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ne de M. Zola est indigne de l’esprit français ; c’est une révoltante insulte faite à la morale même la plus complaisante, puisque ce qui sort de sa plume constitue un véritable outrage aux mœurs. Ses livres qui respirent la sensualité, en s’adressant aux plus pervers instincts de l’humanité, sont un véritable poison pour ceux qui les lisent, et ils sont, hélas ! trop nombreux. « On serait bien étonné, nous disait un pasteur, en apprenant les noms de ceux qui dévorent les ouvrages de Zola, combien de jeunes filles, de mères de famille, de jeunes hommes, sans compter les hommes faits ! »

Comment attendre de la lecture des ouvrages de M. Zola d’autres fruits que le dérangement et la dégradation de l’ordre étant donné le point de vue terre à terre de l’auteur. Pour lui, l’homme n’est qu’une machine pensante, qu’un animal qui fait partie de la nature au même titre que les autres animaux, qu’une brute soumise aux multiples influences du sol où elle est née et où elle vit. L’être humain est devenu un produit de l’air et du sol, comme la plante. Les milieux exercent une action nécessairement déterminante sur les individus, qui agissent dès lors