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public et la félicité de ses peuples aux plus éclatantes victoires.

Ces vertus pacifiques versées dans votre sein par l’esprit de sagesse, qui préside à vos conseils, ne pouvaient manquer d’attirer sur votre personne et sur votre État, les plus précieuses faveurs du Ciel. Nous en avons des témoignages bien sensibles.

Combien la divine Providence a-t-elle été attentive à la conservation de vos jours dans ces premières années, où la délicatesse de votre santé, et diverses atteintes de maladies nous causaient les plus justes alarmes !

Quelles bénédictions le Seigneur ne continue-t-il pas de répandre sur les nœuds sacrés, qui vous unissent à une Reine née dans le sein de la piété, et qui en donne chaque jour les plus grands exemples !

De quelle protection le Ciel ne favorise-t-il pas la justice de vos armes ! On n’en peut douter, c’est le dieu des armées qui a inspiré à vos troupes ce courage et cette intrépidité, dont il y a si peu d’exemples, et qui dans une seule campagne couronne la droiture de vos intentions, par une suite de prospérités à de victoires.

Mais, qu’il vous est glorieux, SIRE, de n’avoir que des pensées de paix dans le temps même de vos continuels succès ! Qu’il est rare de trouver, même dans les plus grands princes, un pareil désintéressement ! Il forcera sans doute la même puissance qui vous a contraint