Page:Du halde description de la chine volume 1.djvu/348

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KOEI TCHEOU FOU. Sixième ville.


Comme cette ville, qui est située sur les bords du grande fleuve Yang tse kiang, se présente d’abord à l’entrée de la province, on y a établi un bureau ou l’on paie les droits des marchandises qu’on y apporte : le commerce la rend très opulente. Dix villes relèvent de sa juridiction, savoir une du second ordre, et neuf du troisième ordre. Quoique le pays soit rempli de montagnes, l’industrie des laboureurs chinois l’a rendu très fertile ; on n’y voit pas le moindre pouce de terre en friche. On y trouve encore beaucoup de musc, et quantité de ces puits dont on tire le sel ; les orangers et les citronniers y abondent. Dans les lieux les plus septentrionaux, les montagnes sont très rudes et de difficile accès ; elles sont habitées par des peuples très grossiers, si on les compare avec le commun des Chinois.


MA HOU FOU. Septième ville.


Cette ville qui est bâtie sur les bords de la rivière Kin cha kiang n’a qu’une seule ville du troisième ordre qui soit de sa dépendance. Son territoire quoique d’une très petite étendue, est bien arrosé et fertile. Quelques-unes de ses montagnes sont remplies de cerfs. Sa situation lui procure les avantages du commerce, dont il ne tient qu’à ses habitants de profiter.


LONG NGAN FOU. Huitième ville.


Quoique cette ville n’ait dans sa dépendance que trois villes du troisième ordre, elle a cependant toujours passé pour une des plus importantes de la province, dont elle est comme la clef. Aussi commande-t-elle à plusieurs forts, qui étaient autrefois plus nécessaires qu’ils ne le sont maintenant, pour défendre la province de l’invasion des Tartares. Le pays est mêlé de montagnes escarpées, et de vallées assez fertiles.


TSUN Y FOU. Neuvième ville.


Cette ville n’est considérable, que parce qu’elle est sur les confins de la province de Koei tcheou, dont elle peut défendre l’entrée de ce côté-là. Elle compte dans son ressort deux villes du second ordre et quatre du troisième. Tout le pays est fort montagneux ; il ne laisse pas d’être bien arrosé, et assez fertile en différents endroits.