Page:Du halde description de la chine volume 1.djvu/375

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et les peuples se ressentent pour le génie et les mœurs d’un climat aussi rude que celui qu’ils habitent.


KU TSING FOU. Dixième ville.


Quoique cette ville soit entourée de montagnes, le pays où elle est située, ne laisse pas d’être assez fertile. Elle commande à cinq villes du second ordre, et à deux du troisième. Les peuples, qui les habitent, sont très laborieux, et ne laissent pas un pouce de terre inutile, mais ils sont tellement amateurs de la chicane et des procès, qu’ils consument la meilleure partie de leurs biens dans les procédures judiciaires.


YAO NGAN FOU. Onzième ville.


Le territoire de cette ville est assez considérable, quoiqu’elle n’ait dans sa dépendance que deux villes, l’une du second, et l’autre du troisième ordre. Il est mêlé de montagnes couvertes de belles forêts et de vallées fertiles. Il fournit du musc en abondance.

Assez près de la ville il y a un puits d’eau salée, dont on fait du sel très blanc. Les peuples qui habitent ce pays, sont d’un tempérament robuste, et naturellement belliqueux.


KO KING FOU. Douzième ville.


Cette ville, qui est environnée de montagnes, n’a dans son district qu’une seule ville du second ordre située sur les bords d’un lac, qui a six lieues de tour. Ses peuples ont du courage et de la valeur : ils marchent d’ordinaire armés d’arcs et de flèches. Le pays produit du musc, et des pommes de pin. On y fabrique de fort beaux tapis. On prétend qu’il y a des mines d’or dans ses montagnes, qui confinent avec le pays des Si fan ou terres des lamas.


VOU TING FOU. Treizième ville.


C’est sur les confins de la province de Se tchuen qu’est située cette ville, dans un pays gras et fertile, arrosé de ruisseaux et de rivières, qui y portent l’abondance. Il y a une garnison assez considérable, pour défendre cette contrée des incursions, que pourraient faire les montagnards du voisinage.

La terre y est bien cultivée, et ses abondants pâturages y nourrissent quantité de bêtes à laine. On en retire aussi beaucoup de musc.

Il y a des montagnes si raides, si escarpées, et dont le passage est si étroit, qu’un homme seul peut y grimper. Les habitants s’y retirent en temps de