Il commença son règne par une action de clémence, qui donna idée de la douceur de son gouvernement. Il diminua la rigueur des supplices, et modéra les impôts. Mais d’un autre côté il se montra trop favorable à la doctrine de Lao kiun ; car il fit ériger un temple à l’honneur du chef de cette secte.
L’année sixième du cycle il vint à bout de réduire tous les rebelles, et devint par là le maître paisible de cette vaste monarchie. C’est lui qui établit que d’une once de cuivre on ferait dix pièces de monnaie, où ces deux lettres tong pao seraient gravées. C’est l’unique monnaie qui soit en usage à la Chine : on s’en sert encore aujourd’hui.
De l’avis de son colao nommé Fou yue, il ordonna que cent mille bonzes se marieraient, afin de multiplier, et de fournir dans la suite des troupes pour grossir les armées.
L’année vingt-troisième du cycle il abdiqua la couronne, qu’il remit à son second fils, nommé Tai tsong, en le déclarant empereur. Il mourut neuf ans après cette abdication à l’âge de soixante-dix ans.
Ce fut la vingt-quatrième année du cycle que Tai tsong gouverna l’empire ; il est regardé des Chinois comme un des plus grands empereurs que la Chine ait jamais eu. Ils louent surtout sa sagesse, le favorable accès que trouvaient auprès de sa personne tous ceux qui étaient capables de lui donner de sages conseils, ou qui étaient assez courageux pour l’avertir de ses défauts ; sa modération et sa frugalité, qui étaient si grandes, qu’il ne permit