cœur de ses sujets, et qu’elle causerait des troubles dans tout l’empire.
Ce prince mourut sur ces entrefaites âgé de cinquante-huit ans. Son fils nommé Quang tsong, qui s’appelait auparavant Tai tchang, fut son successeur.
Il n’y avait qu’un mois que ce prince était sur le trône, lorsqu’il mourut âgé de trente-huit ans. On attribue sa mort à l’ignorance et à la négligence de son médecin. Avant que de mourir, il déclara pour héritier son fils aîné Hi tsong, qui se nommait auparavant Tien ki.
La timidité naturelle de ce prince, et la trop grande confiance dont il honora les eunuques du palais, qui étaient au nombre de douze mille, firent craindre d’abord qu’il ne s’opposât pas assez vivement aux efforts des Tartares. Cependant il prit courage, et songea efficacement à contenir des voisins si redoutables.
Il grossit ses armées de quantité de nouvelles troupes, qu’il fit venir de toutes les provinces de l’empire. Il fit porter de magnifiques présents au roi de Corée, et lui demanda un secours de troupes encore plus considérable que celui qu’il avait envoyé à l’empereur son grand père : il arriva en même temps une amazone chinoise, car on peut appeler de ce nom une femme qui était à la tête de quelques mille hommes tirés du petit État, que son fils possédait dans les montagnes de la province de Se tchuen. Il fit équiper une flotte pour tenir la mer et avec tous ces préparatifs, il se mit en état de dompter l’orgueil des Tartares.
Ce fut alors que deux mandarins chrétiens de sa cour, lui conseillèrent de faire venir de Macao, des Portugais propres à servir l’artillerie, dont les Chinois avaient peu d’usage. Mais avant qu’ils arrivassent, les Tartares furent chassés de la province de Leao tong,