Page:Du halde description de la chine volume 3.djvu/75

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et de vivifiant dans le tai ki, dans le suprême indéfini, qui a précédé immédiatement tous les êtres définis, a été comme le germe, d’où le ciel et la terre ont été produits. Peut-être ne me suis-je pas encore rendu assez intelligible, je vais tracer sur le papier une figure, qui vous mettra sous les yeux ce que je viens de proposer.




Carte du Ciel et de la Terre qui commencent à se former.



1° Les parties yang, comme les plus pures, les plus subtiles, et les plus légères, s’échappent, s’élèvent, voltigent autour, et embrassent tout.

    comme s’il était présent, qui est libre, et qui se détermine à ce qui lui plaît : dire que tout cela puisse s’expliquer par les combinaisons d’une matière plus subtile, et qui a en soi une vertu vivifiante, n’est-ce pas se jouer de la raison, et étouffer sa plus vive lumière ? N’est-ce pas se boucher les oreilles, et refuser d’entendre la voix de toutes les créatures, qui sont marquées du sceau de cette souveraine intelligence qui les a formées, et qui nous crie sans cesse qu’elles sont l’ouvrage de ses mains ? C’est ainsi néanmoins que lorsque toutes les créatures, jusqu’au moindre insecte, publient la puissance du Créateur, on trouve de prétendus sages, qui s’épuisant en de frivoles systèmes, et s’évanouissant dans leurs vaines pensées, s’efforcent d’arracher de leur cœur le sentiment de la divinité, et excitent des nuages pour obscurcir cette pure lumière qui les éclaire malgré eux, et qu’ils voudraient bien pouvoir éteindre.