Page:Du halde description de la chine volume 4.djvu/470

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à la rivière, sur laquelle viennent toutes les grandes barques, lesquelles tous les ans apportent le riz, et les autres marchandises de la partie méridionale de la Chine, qui se consument à Peking, ce qui rend cette ville fort riche. Il y a un petit canal qui va de là à Peking, mais il ne peut porter que de petites barques, et on ne permet d'y naviguer qu'à celles qui portent le riz qu'on paye par forme de tribut. Il y en a une si grande quantité, qu'elles suffisent pour l'occuper tout le temps qu'il n'est pas gelé. Nous couchâmes dans la maison d'un riche marchand de Peking, qui y était venu exprès pour recevoir le premier président du Tribunal des finances, chez qui je logeais ; il nous traita magnifiquement. Le 25 nous fîmes 70 lys, les quarante premiers à l'est, demi-quart vers le nord, et les trente derniers à l'est-nord-est, toujours dans un pays fort uni et fort bien cultivé. En sortant de Tong tcheou, nous passâmes deux bras de rivière sur deux assez méchants ponts ; le premier fait de poutres, et appuyé sur des piliers de bois, et le second sur des barques. Nous traversâmes plusieurs villages ; les deux plus considérables se nomment Yen kio et Hia tien. Le premier à vingt lys de Tong tcheou, et le second à quarante lys, où nous prîmes la hauteur méridienne du soleil, que nous trouvâmes de soixante-dix degrés cinquante-neuf minutes, ce qui fait quarante degrés de hauteur du pôle ; nous couchâmes au faubourg d'une petite ville, nommée San ho, qui est médiocrement peuplée. Le 26 nous fîmes 70 lys, les quarante premiers droit à l'est, tout compensé, et eu égard à la variation, et les trente derniers, partie au nord-est, et partie à l'est-nord-est, un quart de nord-est, toujours dans un pays fort uni et cultivé, excepté en quelques endroits qui sont sablonneux. Nous passâmes une petite rivière presqu'en sortant de San ho, elle s'appelle Tso kia ho ; nous traversâmes encore plusieurs villages ; les deux principaux s'appellent Touan kia ling et Pang kiun ; le premier à vingt lys de San ho, et le second à quarante. Nous trouvâmes la hauteur du pôle de quarante degrés deux minutes ; ensuite nous vînmes coucher à Ki tcheou, ville de médiocre grandeur et assez peu peuplée ; elle est située à quatre ou cinq lys des montagnes qu'elle a au nord. Le 27 nous fîmes 60 lys à l'est un quart de nord-est, tout compté, toujours dans un pays uni et cultivé, côtoyant les montagnes que nous avions au nord à huit ou dix lys de distance. Après avoir fait 35 lys, nous passâmes dans un grand village, nommé Machin tien, et peu avant que d'arriver à Chi men, petite ville, où nous couchâmes, nous découvrîmes à travers une ouverture de montagnes, qui semble faite exprès, la sépulture des empereurs de cette dynastie, environ à une lieue au nord, dont les toits couverts de tuiles émaillées de jaune brillaient de loin ; j'en ai parlé ailleurs ; nous trouvâmes la hauteur méridienne de Chi men, de 71 degrés 9 minutes, La hauteur du pôle était de 40 degrés 4 minutes. Le 28 notre équipage fit 60 lys à l'est un quart nord-est ; pour nous,