Page:Du halde description de la chine volume 4.djvu/480

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dans la même prairie, où il se trouve d'excellents pâturages. Nous vîmes encore sur le chemin plusieurs tentes de Mongous, et des morceaux de terres labourées. A l'ouest de cette prairie ce sont des sables mouvants, et au nord-ouest c’est une grande chaîne de montagnes qui court du nord-est au sud-ouest, et qui paraît aller fort loin ; à l'est de la prairie est un groupe de montagnes, appelées Nimatou. Nous trouvâmes la hauteur méridienne de 69 degrés 33 minutes, qui donnent 43 degrés 58 minutes de hauteur du pôle. Le 16 nous fîmes soixante-quinze lys. Les quinze premiers au nord, un quart de nord-ouest, puis nous quittâmes la rivière, passant entre des montagnes, où il y avait plusieurs tentes de Mongous, qui paraissent fort pauvres. On nous dit qu'un taiki y faisait sa demeure. Nous fîmes sept ou huit lys à l'ouest, et ensuite nous tournâmes à l'ouest-sud-ouest, de là au nord-ouest, et sur la fin nous prîmes toujours davantage du nord, de sorte que le rhumb total doit se mettre au nord-ouest. Le pays que nous traversâmes était fort découvert, et les montagnes toutes chauves. Après avoir quitté la rivière de Hara mouren, nous ne trouvâmes plus de si bons pâturages. Le terrain était plus sec, et moins propre à être labouré. Quand nous eûmes fait soixante-dix lys, nous entrâmes dans une prairie pleine d'excellents pâturages, arrosée d'un ruisseau, dont l'eau était extrêmement fraîche. Elle vient d'une fontaine qui est au nord, nommée Coutourihou poulac, où nous campâmes. Nous trouvâmes la hauteur méridienne de 60 degrés, 15 minutes, qui donnent 44 degrés 14 minutes de hauteur du pôle, dans un endroit qui est à cinq lys au sud du lieu où nous campâmes. Une comtesse mongou vint sur le chemin attendre nos tagin pour s'informer de la santé de l'empereur. Elle les régala d'un repas préparé à la mode tartare, et leur offrit à chacun deux chevaux, ils les acceptèrent, et lui firent présent de quelques pièces de soie. Cette comtesse est du pays d'Outchou Moutchin, qui est à l'ouest et au nord-ouest de Parin. Le 17 nous fîmes 60 lys, tout compté, au nord vingt-huit degrés vers le nord-ouest, savoir les quinze premiers au nord-nord-ouest, et le reste au nord-nord-ouest un quart de nord-ouest, d'abord nous marchâmes entre des montagnes toutes chauves, c’est la chaîne de montagnes qui est contiguë au mont Petcha, et qu'on appelle Ingan en remontant vers la source du ruisseau proche duquel nous avions campé ; ensuite nous entrâmes dans une plaine d'une terre sablonneuse en quelques endroits, et marécageuse en d'autres. Après avoir fait environ vingt lys, nous entrâmes dans une autre plaine bien plus grande, au milieu de laquelle on trouve plusieurs petites mares d'eau, et un ruisseau d'une eau presque dormante. Les environs étaient couverts de tentes de Mongous. Nous vîmes dans la plaine et proche de ces tentes quantité de vaches, mais peu d'autres bestiaux. Le terroir de cette plaine paraît fort nitreux ; les pâturages y sont bons vers le milieu, du reste il y a des endroits fort sablonneux, et d'autres où le terrain est