Page:Du halde description de la chine volume 4.djvu/490

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Solon, et ce n'était qu'une poignée de leur nation qui occupait ce pays ; mais ils se sont tous retirés de ce côté-ci, pour éviter de tomber entre les mains des Eluths, qui les pillaient, les massacraient, ou les faisaient esclaves. Une bonne partie de ces Kalkas s'est donnée aux Moscovites ; il n'y a que ceux qui se sont soumis à l'empereur qui habitent présentement ce pays. Sa Majesté en les recevant au nombre de ses sujets, dans l'assemblée des États de Tartarie qui se tint à Tolonor en 1691 où elle assista en personne, confirma Tche tching han dans la dignité de han, avec cette restriction, que cette dignité ne passerait pas à sa postérité. Il créa un des oncles de ce han, qui était le plus puissant d'entre ces princes, tsin vang, ou régulo du premier ordre ; cinq autres princes furent faits peilé ; un fut fait song, et deux autres taiki du premier ordre, et chefs d'étendards. Ces dix principaux princes étaient ceux qui avaient assez de gens à eux pour en former un étendard. Ainsi tous ces Kalkas sont divisés en dix étendards. Les princes qui sont chefs de ces étendards, les gouvernent chacun indépendamment les uns des autres, et ne dépendent que de l'empereur et du Tribunal des Mongous, auquel on peut appeler de leur sentence. Les princes chefs des étendards, ni Tche tching han lui-même, ne peuvent faire mourir aucun de leurs sujets, ni confisquer leurs biens ; ces deux châtiments sont réservés à la connaissance de l'empereur. Sa Majesté donne aux régulos peilé le même revenu qu'aux autres princes mongous qui sont aux environs de la Chine, et elle ne tire d'eux aucun tribut. Lorsqu'ils viennent à Peking pour y saluer Sa Majesté, et lui offrir quelques chevaux ou chameaux par forme de tribut, elle leur fait donner l'équivalent en pièces de soie, en toile, en thé, etc. Elle les fait encore défrayer à Peking pendant le temps qu'ils y demeurent. Voici les noms des dix princes kalkas, qui sont chefs de ces dix étendards, avec le nombre des niurous qu'ils ont chacun dans leur étendard. Le premier est Tche tching han, 27 niurous. Le second, Namjal Tsin vang, 21 niurous et demi. Le troisième, Pongsouk kiun vang, 12 niurous et demi. Le quatrième, Poutatchappe peilé, 11 niurous et demi. Le cinquième, Tchingpelle peilé, 7 niurous et demi. Le sixième, Tangeghin peilé, 6 niurous, Le septième, Aldar peilé, 6 niurous. Le huitième, Tchenden cong, 28 niurous, Le neuvième, Serengtachi taiki, 11 niurous et demi. Le dixième, Connetchouc taiki, 1 niurou seulement. Chacun de ces niurous est divisé en cent-cinquante familles. Une famille est composée du mari, de la femme, de leurs enfants et esclaves, s'ils en ont ; tous les trois ans on examine s'il y a plus ou moins de familles dans un niurou, et celles qui sont de plus, servent à remplacer les familles qui manquent dans d'autres niurous du même étendard, ou pour