Page:Du halde description de la chine volume 4.djvu/565

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différence de longitude entre Paris et Astracan doit être de 48 degrés et environ 55 minutes. Mais cette différence de longitude ne peut paraître aussi considérable, selon lui, qu'en admettant son hypothèse du rétrécissement de la terre sur les parallèles, qui diminue une trentième partie sur l'étendue qu'on donne à la graduation de longitude. Car selon cette étendue de graduation, il ne mesure d'intervalle entre Paris et Astracan, que la valeur de 47 degrés et environ 18 minutes. Si Astracan ne différait en longitude à l'égard du méridien de l'Observatoire de Paris, que de 47 degrés et moins de vingt minutes, il faudrait mettre entre Astracan et Peking une quantité de longitude de 66 degrés et plus de demi, puisque Peking diffère de Paris de 113 degrés 51 minutes 30 secondes, suivant l'observation immédiate du père Gaubil, laquelle a même rapproché le méridien de Peking de 25 minutes de degré sur les déterminations précédentes. M. d'Anville persuadé qu'il ne peut entrer une si grande différence de longitude entre Astracan et Peking, ne pense pas même qu'elle doive contenir autant d'étendue en graduation ordinaire de longitude, qu'il y en a depuis 49 degrés moins environ 5 minutes, selon la longitude qu'il donne à Astracan, jusqu'à 113 degrés 51 minutes et demie, longitude observée de Peking. C'est un intervalle de 6 degrés 56 minutes et demie, et s'il est vrai, comme il en est persuadé, que les degrés de longitude sont dans la réalité d'une trentième partie moins étendus qu'on le suppose dans la graduation ordinaire, il en résulte que ces 64 degrés 56 minutes et demie, ne prennent de place ou d'étendue, qu'autant que 62 degrés 46 minutes et demie, ou environ, de la graduation sur le pied ordinaire. Or M. d'Anville n'ayant pas jugé à propos de dresser la carte générale dont il s'agit, sur une autre espèce de graduation que l'ordinaire, qui est celle des cartes particulières de la Chine, de là vient qu'Astracan paraît dans cette dernière différence de longitude occidentale à l'égard du méridien de Peking sur ladite carte la plus générale. Si néanmoins Astracan ne différait de Peking que de 62 degrés 46 minutes et demie, resterait entre Astracan et Paris 51 degrés 5 minutes de différence. Mais cela ne peut entrer dans la distance étudiée par M. d'Anville entre Paris et Astracan, et moins encore suivant l'étendue ordinaire de la graduation, que suivant l'hypothèse du rétrécissement de la longitude, puisque cette distance ne paraît valoir que 47 degrés environ 18 minutes de la graduation étendue à l'ordinaire, comme il est dit ci-dessus. Il est aisé de voir que ce qu'il y a entre 47 degrés 18 minutes, et 51 degrés 5 minutes, fait 3 degrés 47 minutes, et que c’est justement sur la différence de 113 degrés et environ 50 minutes, observée entre Paris et Peking, cette trentième partie de la graduation ordinaire de longitude, que M. d'Anville croit devoir en soustraire pour la mettre dans l'étendue réelle, suivant l'hypothèse qu'il allègue du rétrécissement de la terre sur les parallèles. Le détail de la mesure dans l'intervalle de Paris à Astracan, serait d'une