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Page:Dubois - Le Pantcha-Tantra ou les cinq ruses.djvu/198

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LES HIBOUX

examina avec soin le lieu de leur domicile, fixé dans les crevasses d’une caverne, et les différentes issues, afin de connaître la manière de les y attaquer avec succès. Il découvrit que la caverne dans les crevasses de laquelle ils vivaient tous, n’avait qu’une seule ouverture par laquelle ils pouvaient entrer et sortir ; il s’aperçut aussi bientôt que tous les hiboux étaient privés de l’usage de la vue durant le temps du jour, et qu’ils ne voyaient clair que durant la nuit.

Après qu’il eut tout vu, tout examiné dans le plus petit détail, et qu’il eut bien formé son plan pour exterminer d’un seul coup la race entière des ennemis de son espèce, il alla trouver son chef, lui communiqua tout ce qu’il avait vu et appris pendant son séjour au milieu des hiboux, et le plan qu’il avait conçu pour les faire périr tous à-la-fois sans qu’il en échappât un seul ; ce qui pourrait se pratiquer aisément, dit-il, en bouchant l’entrée de la caverne avec des matières combustibles, y mettant le feu, et les suffoquant tous par la fumée.

Le chef des corbeaux, après avoir prêté une oreille attentive au récit de son ministre Stirandjivy, ne pouvait se décider à embrasser le parti dangereux qui lui était proposé : Comment