Page:Dubos - Histoire critique de l'établissement de la monarchie françoise dans les Gaules, Tome II, 1742.djvu/225

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ces détenues par les Visigots, & avec quelle exactitude nous les avons fait observer. Vous ne sauriez donc ignorer que nous défendîmes alors à ces troupes de prendre rien de tout ce qui appartenoit aux Eglises, ou aux Communautés des Vierges, Epouses de Jesus-Christ, & de toucher aux biens des Veuves & des Clercs qui se sont voués au service des Autels, ni même aux biens de ceux de leurs enfans qui se sont retirés avec eux. Nous ordonnâmes aussi dès-lors qu’il ne fut fait aucune violence ou aucun tort aux personnes attachées au service de quelque Eglise, & que ces personnes fussent remises en liberté si elles étoient en captivité, dès que l’Evêque Diocésain voudroit bien affirmer qu’elles auroient été tirées par force de l’enceinte des Temples du Seigneur, & nous avons même octroyé dans la fuite aux personnes qualifiées, ainsi qu’il vient de l’être exposé, d’être remises en liberté, quand bien même ce seroit hors de l’enceinte de ces Temples, qu’elles auroient été faites prisonnieres de guerre. Pour ce qui regarde les Captifs laïques qui auroient été pris portant les armes contre nous, & qui pour cela auroient été déclarés être de bonne prise, nous avons consenti que vous accordassiez à ceux d’entr’eux à qui vous trouveriez bon d’en accorder, des lettres de protection, afin qu’à votre considération les maîtres de ces Esclaves les traitent avec plus de douceur. Car pour ce qui regarde les Captifs laïques qui ne sont pas de bonne prise, notre intention a toujours été qu’ils fussent mis au plûtôt en liberté, & de la même maniere que nous avons reglé que les gens appartenans aux Eglises y seroient mis. Ainsi vous avez pû, & vous pouvez reclamer tous les Captifs laïques faits prisonniers de guerre contre le Droit des Gens, & nous promettons de déferer aux lettres que vous nous écrirez pour nous demander la liberté des Esclaves qui feront dans ce cas là, dès que ces lettres nous seront remises, & que nous y aurons reconnu l’impression du cachet de votre anneau Pastoral. Au reste, mes Officiers & mes Soldats vous supplient