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premier lieu qu’on baptisât Ingomer, et qu’il eût souffert qu’on eût baptisé ensuite Clodomire, quand il étoit persuadé que le baptême avoit été funeste à Ingomer, si ce roi n’eut point en faisant son mariage, contracté l’obligation expresse de permettre que les enfans qui en naîtroient, fussent tous élevés dans la religion chrétienne.


LIVRE 4 CHAPITRE 5

CHAPITRE V.

Les Provinces obéïssantes se soumettent au pouvoir de Clovis. Les Provinces Confederées ou les Armoriques refusent de s’y soumettre, & ce Prince leur fait la guerre.


L’auteur des gestes écrit immédiatement après avoir fini l’histoire du mariage de sainte Clotilde. » Dans ce tems-là même Clovis augmenta considerablement son Royaume, qu’il étendit jusques sur les bords de la Seine, & il donna pour lors le commandement du Château de Melun & des pays voisins à son Ministre Aurelien. Dans les tems suivans Clovis érendit sa domination jusqu’à la Loire. »

Pour peu qu’on se souvienne de ce que nous avons déja dit, on verra bien que par le pays qui s’étendoit depuis Soissons jusqu’à la Seine, il faut entendre la plus grande partie des provinces obéïssantes, et par le pays qui s’étendoit jusqu’à la Loire, les provinces confédérées ou les Armoriques. Hincmar après avoir rapporté qu’Aurelien le ministre et l’ambassadeur de Clovis étoit venu à bout, comme par miracle de faire épouser Clotilde à son maître, ajoute : » Ce fut dans ces entrefaites que Clovis étendit jusqu’à la Seine les bornes de sa domination, qu’il ne porra néanmoins jusqu’à la Loire, que dans les tems suivans ; mais dès lors il donna au même Aurelien le Château de Melun avec le titre de Duc ou de General ; c’est-à-dire, qu’il con-