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APRÈS LA CONVENTION NATIONALE CHINOISE


30 Mai 1931.


La Convention nationale s’est réunie le 5 mai. Une loi relative à cette réunion avait été promulguée le 24 avril. Elle spécifiait les diverses catégories de membres qui la composaient ; elle précisait la formule du serment que l’on exigerait d’eux à la cérémonie d’ouverture ; elle fixait la durée de la session et son règlement intérieur. Finalement la Convention groupa 520 députés représentant les 23 provinces, les municipalités des grandes villes et les colonies chinoises à l’étranger, qui avaient été élus par l’union des fermiers, des syndicats ouvriers, des chambres de commerce, des universités, et des associations de professions libérales, avec l’assentiment du gouvernement. Dans ces conditions, les votes ne pouvaient être que favorables au gouvernement et ils le furent.

La Convention vota donc le projet gouvernemental d’une Constitution qui entrera en vigueur le 1er juin, elle approuva à l’unanimité, à la demande du gouvernement, la décision de celui-ci d’abolir l’exterritorialité et celle de combattre par la force le mouvement séparatiste de Canton. Tels sont les trois actes principaux de la Convention.

Entendons-nous bien sur le sens du mot Constitution tel qu’il est pris ici. La politique du gouvernement de Nankin est celle du parti kouomintang ; elle est basée sur les trois principes de Sun Yat Sen et sur la « constitution » des cinq pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire, d’examen et de contrôle). C’est dans ce sens qu’il faut prendre le mot Constitution ; autrement dit la Convention nationale a voté la formation d’un gouvernement à cinq pouvoirs, ce qui ne change donc rien au fond des choses, mais prouve