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Page:Duboscq - La Chine en face des puissances, 1926.pdf/36

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tarde pas à l’emporter sur son neveu qu’elle fait séquestrer, et, deux ans plus tard, en 1900, elle donne son appui aux Boxers contre les étrangers.

La révolte contre la dynastie mandchoue.

La révolte contre la dynastie mandchoue. L’on n’a voulu voir dans le cadre étroit du soulèvement des Boxers que pure xénophobie. À présent que le cadre s’est agrandi, que le mouvement anti-étranger s’est étendu à tout le territoire chinois et a pris de ce fait un aspect qu’il n’avait pas en 1900, il est permis de se demander si déjà à cette époque, il n’y avait pas autre chose en jeu que de la xénophobie.

Quoi qu’il en soit, un autre mouvement, plus important celui-là, et qui avait éclaté en Chine en 1848 sur plusieurs points du territoire, prouve qu’une idée nationale, contrairement à ce que d’aucuns nient obstinément, peut exister dans un cerveau chinois[1]. À cette date,

  1. Nous avons été des premiers, il y a plusieurs années, à affirmer l’éveil d’une idée nationale en Chine et nous n’avons cessé de le soutenir ; nous osons le dire, car les railleries ne nous ont pas été ménagées à ce sujet. Nous ajoutions pourtant dès le principe que cette idée valait ce qu’elle valait. Nous priions simplement qu’on tint compte de certains écrits et de certains discours tout nouveaux en Chine.