Page:Duboscq - Unité de l'Asie.djvu/14

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progrès et que de grands peuples, délaissant aujourd’hui ce signe pour autant qu’il veut marquer autre chose qu’une recherche de bien-être et de perfectionnement matériel, reviennent à leur idéal traditionnel.

Nous souhaitons que les pages que l’on va lire donnent l’impression d’avoir été écrites en toute indépendance d’esprit et dans l’unique but d’exprimer, à des fins utiles, le tréfonds de l’âme raciale de certains peuples. Nous ne tenons pas plus à telle définition du mot race qu’à telle autre. Trop de définitions « scientifiques » en ont été données pour que nous nous en embarrassions. Nous savons que pour l’anthropologiste les problèmes de race sont purement zoologiques ; bien que dans l’usage du mot race la terminologie anthropologiste ne soit pas nettement fixée et que le savant emploie ce terme de diverses manières, il l’emploie le plus souvent pour désigner un groupe de gens qui possèdent en commun certains caractères physiques et physiologiques. Mais pour nous, le terme de race englobe aussi d’autres caractères. Nous laissons à la bienveillance éclairée des lecteurs le soin de se représenter l’ensemble de ceux que nous avons voulu qu’il exprimât. Nous les laissons également, en confiance, déterminer eux-mêmes, lorsque nous parlons de civilisation, s’il s’agit de cette norme de vie qui repose, comme à l’Ouest, sur la sauvegarde et l’épanouissement de la personnalité humaine ou, comme à l’Est, sur son effacement et sa fusion avec l’univers ou bien si nous avons voulu simplement désigner l’état matériel et moral d’un peuple.