Page:Duboscq - Unité de l'Asie.djvu/41

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aura eues à surmonter ? Ne sera-ce pas plutôt un rapprochement sino-japonais où la question de Mandchourie entrera avec d’autres et trouvera sa solution dans un programme d’ensemble ? Nous inclinons à penser que c’est plutôt à cette dernière possibilité qu’il faut s’attendre, si paradoxale que cela paraisse.

En fait, qu’a-t-on remarqué, quelques mois seulement après la condamnation du Japon par la Société des Nations ? Les efforts réitérés de rapprochement entre Nankin et Tokio et des déclarations de personnalités chinoises qui prouvent combien grande est la souplesse des Asiatiques lorsqu’ils traitent entre eux et qu’il n’y a point de blancs en tiers dans leurs débats. « Depuis notre retrait de la S. D. N., écrivait l’ambassadeur du Japon à Paris, M. Naotaké Sato, dans la revue France-Japon du 15 janvier 1935, il s’est produit une détente dans les relations entre la Chine et le Japon. Cela est très significatif et prouve une interdépendance entre les deux pays, qui ne cesserait de se développer si on les laissait seulement tranquilles. » La résistance qui subsiste de la part des Chinois du Sud est d’ordre politique intérieur et dirigée contre le gouvernement de Nankin. Celui-ci est obligé d’en tenir compte et de freiner ; mais il est de toute évidence que la recherche d’une amélioration dans les rapports des gouvernements de Nankin et de Tokio a suivi de peu la fin du procès de Genève. Un mouvement en faveur de « l’Asie aux Asiatiques » s’est