Page:Duboscq - Unité de l'Asie.djvu/42

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même fait jour dès ce moment parmi les membres du Kouomintang du sud-ouest, du groupement de propagande shanghaïen des marchands des mers du sud et de la Société des étudiants de Shanghaï retour du Japon. Les adhérents au mouvement se groupèrent sous l’appellation de « Comité préparatoire de la Société panasiatique ». Des tracts expliquèrent qu’ils cherchaient à créer une « Ligue de la plus grande Asie par la reconnaissance du Mandchoukouo par la Chine et par une coopération ultérieure de la Chine, du Mandchoukouo et du Japon[1] ». Ils tiennent enfin à revenir au confuciisme. Nous examinerons ultérieurement ce dernier point du programme ; mais ce qui importe pour l’instant, c’est ce désir exprimé par des Chinois d’une coopération avec le Japon, conséquence politique en temps de paix du mécontentement causé aux deux pays à Genève, par des puissances blanches.

Après la manifestation spontanée que nous venons de rappeler, le rapprochement sino-japonais prit une forme plus consistante et même officielle, à telle enseigne que l’on put lire dans un article de la Revue nationale chinoise du 14 juillet 1935

  1. Un télégramme d’agence daté de Pékin le 15 novembre 1935 était ainsi libellé : Le général Matsui, ancien membre du Conseil supérieur de la guerre japonais, qui se trouve actuellement à Pékin, s’est mis d’accord, en principe, avec les principales personnalités du nord au sujet de la création de la « Great Asia Society », qui a pour but la propagation de la doctrine panasiatique. Enfin, une nouvelle ligue panasiatique a été fondée à Tien-Tsin au début de 1936, mais elle paraît être surtout une ligue sino-mandchoue-japonaise conforme au but immédiat et avoué de la politique nippone.