Page:Duboscq - Unité de l'Asie.djvu/80

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

mais apparaît, au contraire, comme l’acceptation du nouvel état de choses créé par les Japonais en Mandchourie.

Nous savons que les Japonais ne séparent pas dans leur langage la Mandchourie de la Mongolie et qu’ils emploient couramment le terme « Manmong » qui les unit. Nous savons également qu’il est facile de créer en Mongolie un mouvement favorable au nouvel empire mandchou ; nous n’oublions pas qu’une alliance entre les Mandchous et les Mongols orientaux fut, jadis, un des préliminaires essentiels de la conquête de la Chine par les Mandchous et que ceux-ci apparaissent constamment en participants aux affaires mongoles plutôt qu’en conquérants. Certaines personnes assurent que le point crucial des difficultés éventuelles russo-japonaises est en Mongolie et non pas ailleurs. Mais si, chaque fois que l’on parle de la Mongolie, on a soin de faire la distinction entre la Mongolie extérieure et la Mongolie intérieure, distinction qu’exige d’ailleurs la vérité, cela aide à apprécier les relations russo-

    avec autant de candeur par la S.D.N. quinze ans plus tard.) Devant la proposition américaine, Russes et Japonais signèrent une nouvelle convention, le 4 juillet 1910, par laquelle, sans contester la souveraineté de la Chine, ils se garantissaient le respect réciproque de leur influence en Mandchourie : influence russe au nord, japonaise au sud. Enfin, par un accord secret de 1912 entre Russes et Japonais dont l’art. 2 cependant nous est connu : la Mongolie intérieure était coupée en deux par le méridien de Pékin, la partie à l’est se rattachant à la zone des intérêts spéciaux japonais, celle à l’ouest, à la zone russe. Il est plus que probable que de la Mongolie extérieure, en bordure de la Sibérie, il est également question dans l’accord.