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japonaises à propos de cette contrée et permet de les voir sous un angle plus rassurant. Au lieu d’être une pomme de discorde entre l’Union soviétique et le Japon, les deux Mongolies apparaissent dans leur ensemble comme une sorte d’État-tampon entre les deux pays : la Mongolie extérieure comme une marche de protection de la Sibérie, la Mongolie intérieure comme la couverture de la Chine du Nord où vont croissant l’influence et les intérêts économiques du Japon.

Avant de quitter le domaine des hypothèses et considérant les rapports du Japon avec la Chine en fonction de l’unité asiatique dans une nouvelle guerre comme celle de 1914, après les avoir considérés en temps de paix, nous concluons à la possibilité d’une entente entre les deux pays.

Notre conclusion ne doit rien avoir de désobligeant pour la Chine ; elle n’implique nullement son effacement devant le Japon. L’entente que nous entrevoyons serait consentie par les deux puissances sur le pied d’égalité. La Chine a assez de ressources en hommes et en matières premières pour peser dans la balance d’un poids au moins égal à celui du Japon qui, lui, vaut par ses capacités et sa méthode.

On a tôt fait de mettre les Chinois sous la férule des Japonais. Ces derniers ne se font du reste pas plus d’illusion à cet égard qu’à bien d’autres. Ils connaissent l’incroyable élasticité de la masse chi-