sultats qu’ils n’avaient pas obtenus. Mais, enorgueillis par leurs découvertes, n’ont-ils pas pu quelquefois les exagérer ? — Il nous est permis de nous prononcer pour l’affirmative, sans craindre de les blesser. Cette observation, tout-à-fait en dehors du sujet, et qui dans la circonstance nous paraît très juste, sera nous le pensons, accueillie avec bienveillance.
a. Sang humain injecté dans un chat. — Nous allons rapporter les résultats obtenus en transfusant du sang d’un animal sur des animaux d’espèce différente. Du sang humain fut injecté par Dieffenbach dans les veines d’un chat ; l’opération fut pratiquée dans d’excellentes conditions. Après l’injection de trois gros de sang, le chat commença à pousser des cris plaintifs, très forts, des soupirs profonds et répétés ; la respiration et la circulation étaient accélérées ; à mesure que la quantité de sang injecté augmentait, la gêne de la respiration devenait plus grande, et l’animal mourut pendant l’introduction du deuxième gros, après avoir fait quelques mouvements violents mais non convulsifs. À l’autopsie, on trouva que presque tous les organes étaient gorgés de sang noir et coagulé : principalement les reins, le foie, la rate et les cavités droites du cœur. Le cerveau et le cervelet étaient aussi injectés, et à la base du crâne on remarquait une extravasation de sang d’un demi-pouce environ de diamètre. Cet épanchement devait sans doute être dû à la rupture des capillaires. Il est probable qu’on aurait pu le constater dans d’autres organes.
b. Sang de bœuf injecté 1° dans un mouton. — Quarante onces de sang de bœuf furent injectées dans la jugulaire d’un mouton, sans avoir pratiqué au préalable une saignée sur ce dernier. L’opération fut pratiquée en quatre reprises diffé-