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IV

Pour Charles Morice.

Sa vie est un fleuve qui dort
Aux parfums de rives fleuries,
Le ciel y mire ses féeries
Profondes sous un frisson d’or ;
Sa vie est un fleuve qui dort.
 
La nacelle du Rêve y dort
Au chant d’ariettes, fleuries
D’une mémoire de féeries
De roses, de brocart et d’or ;
La nacelle du Rêve y dort.
 
Mystérieuse l’eau qui dort :
Combien d’illusions fleuries
Sombrèrent là, par les féeries
Des ouragans balafrés d’or ?
Mystérieuse l’eau qui dort.