tion religieuse d’une certaine durée. La seule supposition qu’on puisse faire, c’est que Jean-Jaques aurait trop avancé la date de l’arrivée de son père à Annecy (on ne peut pas soupçonner que celle du Dimanche des Rameaux soit fausse) ; dans ce cas, ce serait une nouvelle charge pour ce dernier, qui ne se serait décidé à quitter Nyon que mandé par Ducommun pour rédiger la convention et se mettre en route à la recherche du fugitif. On ne peut pas davantage penser qu’il ait craint de traverser Genève, à cause de sa discussion avec M. G., car, deux ans après, en 1730, il assiste dans cette ville au contrat de mariage de sa sœur, Mme Gonceru[1].
Ainsi, dans toute cette affaire, Isaac montra une indifférence bien coupable, soit par son peu d’empressement à partir, soit par sa hâte à regagner sa résidence. « Ces Messieurs[2] se contentèrent de pleurer mon sort avec Mme de Warens, au lieu de me suivre et de m’atteindre comme ils l’auraient pu facilement, étant à cheval, et moi à pied. » Jean-Jaques est bien forcé de chercher à expliquer les raisons qui ont provoqué cet abandon de poursuites. Quelques-unes