Page:Dugré - Vers les terres neuves, 1917.djvu/6

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 4 —

terre, un mouvement de colonisation durable et intense peut rajeunir notre province, lancé comme il peut l’être par toutes les catégories de la nation, clergé, gouvernement, classe instruite et peuple, favorisé ensuite par la crise effroyable qui suivra, pour nos ruraux établis en ville, la fermeture des usines de munitions et le retour des soldats.

L’occasion est bonne, croyons-nous, d’attirer l’attention sur nos millions d’acres de terre fertile, comme le Pacifique Canadien le fait pour ses prairies de l’Ouest ; et, sans prétendre à la nouveauté, nous voudrions redire après mille autres les raisons, puis la manière qui nous semble la plus efficace de pousser la colonisation : l’argument économique de la production à accroître durant la guerre, et des hommes à établir après la guerre finie ; l’argument national du Restons chez nous et de l’Emparons-nous du sol ; enfin la manière de transplanter nos campagnards en indiquant, le moins vaguement possible, comment les instruire des avantages des cantons neufs, comment les y conduire et les soutenir à travers les premiers ennuis de l’installation.